Si aujourd'hui on utilise le terme tampon encreur lorsque l'on veut déposer une empreinte sur des documents, historiquement le mot le plus juste est timbre.
Il s'agissait avant tout de pouvoir reproduire un texte, une figure ou un dessin pour personnaliser le support.
Ainsi dès la préhistoire, on retrouve sur des poteries des traces d'empreintes. Ceci permettait aux potiers de faire valoir leur production. Le plus ancien tampon, un petit cylindre-sceau que l'on roulait sur une tablette ou une pâte molle, datant de 4 000 ans avant J.C., a été trouvé en Mésopotamie. L'Antiquité voit son développement tant comme un support qui peut faire preuve sur les documents officiels ou preuve sur d'autres supports pour prouver une appartenance.

Le Moyen-âge voit cette tendance s'accentuer. Le besoin d'authentification des objets ou des documents étant de plus en plus fort dans le commerce et la centralisation de l'état.

On retrouve l'utilisation du tampon à la Renaissance dans le Royaume de France par exemple avec la création de la Poste. La Poste aux lettres sera l'œuvre de Fouquet de la Varane, collaborateur de Sully. Puis en 1653, avec la "petite poste de Paris" naît le premier service postal urbain. C'est sous Louis XIV, grâce au marquis de Louvois, que la Poste prend la dimension d'une véritable administration. La ferme générale acquiert le privilège du transport des correspondances dans tout le royaume et rapidement la "poste aux chevaux" élimine les messageries privées.
Ici la lettre contraint à la création de tampons texte qui sont gravés sur bois, liège et d'autres matériaux. Cette méthode exigeait du temps et une très grande adresse.

Enfin, en 1848, Etienne Arago fait adopter le timbre-poste qui, en uniformisant les taxes postales, contribuera à l'essor de la correspondance. Mais ici, la notion de timbre et de tampon se sépare.

D'autant qu’une évolution majeure arrive en termes de technologie avec la découverte en 1839 de Charles Goodyear de la vulcanisation du caoutchouc.
Le tampon caoutchouc peut être alors développé à grande échelle. On peut à partir de moule de plâtre, mouler des empruntes caoutchouc. Ainsi le tampon tel que l'on connait est né.
Son développement va alors être exponentiel.

L'informatisation va permettre de construire des empreintes toujours plus compliquées et une production toujours plus grande en y intégrant les spécificités de chacun, jusqu'à permettre aujourd'hui la production de tampon totalement personnalisable.
Il ne restait plus qu'à optimiser l'ergonomie du tampon dans les années 70 pour arriver à nos actuels tampons.

Il faut remarquer que le tampon et sa réalisation reste proche de l'ensemble des technologies utilisées de l'imprimerie et de la gravure.
Ainsi les avancées de l'imprimerie et de la gravure ont toujours bénéficiées à la production de tampons.